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Les propriétaires du Parc d’Ourville depuis 1798.

Familles Coquoin, Gayard, Villault-Duchesnois, Viellard, Giard.

1.    4 Brumaire an VII (25 octobre1798)

Me Langlois, notaire à Valognes.
Vente du Parc par Anne Eustache Rose Charlotte Osmond, « veuve » (sic !) de M. le marquis de Sainte-Suzanne, demeurant à Golleville, à M. Jean François Coquoin, magistrat, demeurant à Bricquebec (En réalité, le marquis avait émigré, ils divorcèrent pour les besoins de la cause et se remarièrent en 1802).

2.    Jean François Coquoin est décédé le 24 décembre 1831 à Surtainville.

Par testament du 9 avril 1831, Jean François Coquoin, qui avait épousé Adélaïde Cécile Victoire Nicolle (décédée le 1ier août 1838) lègue le Parc à :

2.1.             Adélaïde Isabelle Coquoin, sa fille (décédée célibataire le 31 juillet 1834 à Surtainville) pour 12/36.

2.2.            Charlotte Cécile Victoire Coquoin, sa deuxième fille (qui épousa François Bernardin Sorel, receveur des finances) pour 12/36.

2.3.            Pauline Marie Victoire Coquoin, sa petite fille (décédée le 9 juillet 1868), qui épousa André Gayard, receveur des finances, (chevalier de la Légion d’Honneur) pour 6/36.

2.4.            Coralie Coquoin, sa deuxième petite fille pour 6/36.

 

3.    Adélaïde Isabelle Coquoin (2.1 ci-dessus) est décédée à Surtainville le 31 juillet 1834 et a légué ses 12/36 par testament du 04/06/1834 à ses neveux et nièce :

3.1.             Jean Félix Léon Coquoin, propriétaire demeurant à Valognes pour 3/36.

3.2.            Jean François Antonin Coquoin, avocat à Valognes pour 3/36.

3.3.            Marie Virginie Léonie Coquoin, demeurant à Valognes pour 3/36.

Les 3/36 restants de la succession d’Adélaïde Isabelle Coquoin constituant la réserve légale de Mme Adélaïde Cécile Victoire Nicolle, veuve de Jean François Coquoin.

 

4.    Coralie Coquoin (2.4 ci-dessus) décède en janvier 1838, sa succession, soit les 6/36 du Parc est recueillie par sa sœur Pauline Marie Victoire Coquoin (2.3 ci-dessus)

5.    Adélaïde Cécile Victoire Nicolle, veuve de Jean François Coquoin acquéreur du Parc en 1798 (1 ci-dessus) décède le 1ier août 1838.

Le Parc est alors partagé entre 5 propriétaires :

5.1.             Jean Félix Léon Coquoin, propriétaire, demeurant à Valognes pour les 3/36 (3.1 ci-dessus).

5.2.            Jean François Antonin Coquoin, avocat à Valognes, pour les 3/36 (3.2 ci-dessus).

5.3.            Marie Virginie Léonie Coquoin, demeurant à Valognes, pour 3/36 (3.3 ci-dessus).

Soit 9/36 auxquels s’ajoute en indivis 1/36 provenant des 3/36 constituant la réserve légale d’Adélaïde Cécile Victoire Nicolle leur grand-mère.

5.4.            Charlotte Cécile Victoire Coquoin (2.2 ci-dessus) pour 12/36 + 1/36 provenant des 3/36 constituant la réserve légale d’Adélaïde Cécile Victoire Nicolle.

5.5.            Pauline Marie Victoire Coquoin (4 et 2.3 ci-dessus), pour 12/36 + 1/36 provenant des 3/36 constituant la réserve légale d’Adélaïde Cécile Victoire Nicolle.

 

6. Le 1ier janvier 1840, Jean Félix Léon Coquoin (5.1 ci-dessus), Jean François Antonin Coquoin (5.2 ci-dessus) et Marie Virginie Léonie Coquoin (5.3 ci-dessus) représentée par sa mère Marie Basile Virginie Heurtevent –Première veuve de Jean François Louis Coquoin- vendent pour 44000Fles 10/36 du Parc leur appartenant (acte reçu par Me Vallemont et son collègue, notaires à Cherbourg) à :

6.1.             Charlotte Cécile Victoire Coquoin, épouse de François Bernardin Sorel (5.4 ci-dessus)

6.2.      Pauline Marie Victoire Coquoin, épouse d’André Gayard (5.5, 4 et 2.3 ci-dessus).

Ainsi, en 1840, Mme Sorel (née Coquoin) et Mme Gayard (née Coquoin) deviennent propriétaires du Parc chacune pour 18/36.

7.    Le 17 septembre 1859,Pauline Marie Victoire Coquoin, épouse d’André Gayard (6.2, 5.5, 4 et 2.3 ci-dessus) se rend adjudicataire de la totalité du Parc et en devient ainsi la seule propriétaire (procès-verbal de Me Bringeon, notaire à Cherbourg).

8.    Pauline Marie Victoire Coquoin, épouse d’André Gayard, décède à Passy (Seine) le 9 juillet 1868.

Lors du partage de sa succession entre ses deux enfants (André Gayard, receveur des finances à Loudéac, et Marie Blanche Gayard alors mineure) par acte sous seing privé, le Parc est attribué à Marie Blanche Gayard le 2 janvier 1870.

9.    Marie Blanche Gayard épousa Marie Ernest Hippolyte marquis de Perthuis. Elle décéda en son domicile, 26 rue Bayard à Paris, le 30 avril 1936.

En vertu de son testament olographe fait à Paris en date du 22 mai 1934, déposé après constat en justice au rang des minutes de Me Chavane, notaire à Paris, le 4 mai 1936, elle établit comme sa légataire à titre particulier Mme Suzanne Henriette Mathilde de Rosalie Villault-Duchesnois (née à Paris le 21 novembre 1908) épouse (contrat de mariage du 15 novembre 1930) de M. Jean Ulrich Léon Viellard, ingénieur, domiciliés à Morvillars (Territoire de Belfort).

Le legs à Mme Viellard se consistant en « …La ferme dite du Parc d’ourville, située commune de Saint-Lô d ‘Ourville, canton de Barneville (Manche), comprenant maison d’habitation, bâtiments, cours, jardins, herbages plantés ou non, prés, terres, chemins d’une contenance d’après les titres de propriété de 51ha 33a 10ca… »

Au terme d’un acte reçu par Me Chavane, notaire à Paris, les 14,19 et 20 octobre 1936, les légataires universels de Mme de Perthuis firent délivrance à Mme Viellard du legs particulier à elle fait par Mme de Perthuis, ce qui fut accepté par M. Léon Viellard agissant tant en son nom personnel que comme mandataire de son épouse (1)

10.    Mme Viellard a apporté le domaine du Parc d’Ourville à la « Société Civile Immobilière du Cotentin », constituée au terme d’un acte reçu par Me Screpel, notaire à Belfort, le 29 avril 1969, entre M. Léon Viellard, Mme Léon Viellard, M. Nicolas Viellard, M. Guy Viellard, M. Jacques Bodin et M. Serge Viellard. L’apport de Mme Viellard était constitué, outre la ferme du Parc (louée à M. Nicolas Viellard contre la valeur de 1264 kg de beurre et 1500 kg de bœuf poids vif), de divers terrains situés communes de Brucheville, Angoville-au-Plain, Valognes et Saint-Vaast-la-Hougue.

11.    Au terme d’un acte reçu par Me Screpel, notaire à Belfort, le 23 juin 1977, La « Société civile immobilière du Cotentin » a été transformée en groupement Foncier Agricole sous la dénomination de « Groupement Foncier Agricole du Cotentin »

12.    Le 30 octobre 1998, le Groupement Foncier Agricole du Cotentin (capital de 610000F, siège social à Morvillars, Territoire de Belfort) vend le Parc à la S.A.F.E.R. de Basse-Normandie (acte reçu par Me Reynaud, notaire à Valognes).

13.    Le 28 décembre 1998, par acte devant ledit Me Reynaud, la S.A.F.E.R. a vendu le Parc au groupement Foncier Agricole familial des Vicklands constitué par M. et Mme Bernard Giard, Mlle Pascaline Giard, M. Valentin Giard, M. et Mme Paul Canuet, Mme Marguerite Giard. En mars 1999, le GFA loue par bail à long terme les terres et bâtiments du Parc à M. Valentin Giard qui s’y installe en tant qu’exploitant agricole.

 

(1)    Le légataires universels représentant la ligne maternelle étaient chacun pour 1/10 (sauf les enfants de M. Roger Villault-Duchesnois devant prendre 1/10 à eux deux) : M. Jean Villault-Duchesnois, les enfants de M. Roger Villault-Duchesnois, M. André Viel, M. René Viel et Melle Marie Viel, parents au-delà du 4ème degré (voir tableau généalogique). Ceux représentant la ligne paternelle étaient M.M. Eugène Hua, Louis Montaudon, Marie Arsène Pineau de Montpeiraux, Mme Marie Mestadier épouse Camille Mauranges et Melle Elisa Deslignères, tous parents au-delà du 4ème degré.

Le legs universel était fait à charge de legs particuliers dont celui à Mme Viellard. Les légataires universels avaient été mis en possession par ordonnance du Tribunal Civil de la Seine en date du 5 octobre 1936.

 

Sources

  • Notariat de Valognes (Archives départementales de la Manche 5 E 15112, 4 Brumaire an VII).
  • Hypothèques de Valognes, transcriptions 16 novembre 1936, volume 1919, n°28 (Archives départementales de la Manche).
  • Matrices cadastrales et états de sections (mairie de Saint-Lô d’Ourville)
  • Dr Hugues Plaideux, le Bienheureux Thomas de Biville, Imprimerie La Dépêche, Cherbourg, 1989, p.42 et 52.
  • Communication de M. Michel Viel (Valognes)
  • Communication de M. Valentin Giard (Saint-Lô d’Ourville)
  • Communication de M. Jack Lepetit-Vattier (Canteloup)
  • Jack Lepetit-Vattier, Les officiers de la baronnie de Bricquebec.
  • Rémy Villand, Les ancêtres cotentinais de Mme Anatole France.

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