La chapelle Saint-Eutrope.
La petite chapelle était autrefois indépendante et est désormais intégrée à l’ancienne charretterie. Elle possède encore un campanile qui autrefois abritait une cloche. Elle est éclairée par une fenêtre sur la douve, une fenêtre sur la cour dont le linteau est orné d’un visage au masque grimaçant et une fenêtre en ogive qui a conservé son très beau remplage.
Elle était autrefois utilisée de façon épisodique lors de processions ou célébrations afférents à la famille du tenant du fief.
Consacrée à Saint-Eutrope, l’actuelle chapelle ne paraît pas antérieure au XIVième.
Elle fut utilisée jusqu’à la veille de la révolution française et sous la restauration au XIXème.
Le droit d’édifier une chapelle était, à l’époque féodale, un des trois droits fondamentaux des fiefs de haubert (fiefs de chevalier). Les deux autres droits étaient la possession d’un colombier et le droit banal : possession d’un moulin et four banal que les vassaux étaient tenus d’utiliser contre paiement des redevances (en nature ou en monnaie).
On trouve dans cette chapelle une armoire eucharistique et une piscine ou lavataire dans l’épaisseur du mur. Des restes de fresques anciennes sont visibles sur les murs, sous un ancien lait de chaux : une licorne poursuivie par un loup et des blasons de famille dont ceux des Thieuville et des Mesnildot.
L’autel de la chapelle, sauvé des agissements de l’ancien occupant des lieux en 1992 est en dépôt à l’église de Saint-Lô d’Ourville où il reste visible.
Il pourra réintégrer sa place originelle lorsque la restauration de la chapelle aura abouti.
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